par Robert Ho, D.D.S
Notre patient présente une lésion carieuse distogingivale et une fuite de l’obturation occlusale proche de la pulpe sur sa deuxième molaire inférieure gauche (n° 18). Il y a une perte osseuse et la discussion pour consulter un parodontiste est en cours. Du point de vue de la restauration, comment allons-nous sceller la marge distogingivale qui manque d’émail pour un collage efficace ? Quels sont les matériaux appropriés pour garantir le succès, à condition que notre patient soit coopératif et respecte une bonne hygiène bucco-dentaire ?
Pour poser une couronne, il faudrait obtenir une rétraction suffisante pour prendre une empreinte précise des bords de la couronne, ce qui, dans ce cas, irait à l’encontre des exigences en matière de largeur biologique sous-gingivale. L’amalgame serait un bon choix si nous pouvions nous assurer que nos bords sont exempts de flash dans la zone du sulcus approfondi. Mais l’amalgame n’est pas un matériau bioactif et n’est pas capable d’interagir avec la salive pour se recharger et protéger la dent. Nous pourrions sceller le bord distal avec du verre ionomère et le recouvrir avec du composite ou de l’amalgame, mais le verre ionomère est le plus faible de tous les matériaux de restauration permanente, et même lorsqu’il est bien fait, il a tendance à s’effacer avec le temps. Mon choix se porte donc sur le matériau ACTIVA BioACTIVE-BASE/LINER (Pulpdent).
L’isolement est essentiel pour la réussite, et j’ai utilisé le système Isolite car la mise en place d’une digue en caoutchouc est difficile pour une lésion cervicale distale sur une deuxième molaire. Après l’élimination de la carie et l’application d’une solution antimicrobienne de fluorure de diamine sodique, j’ai utilisé Activa base/liner comme base sur le plancher pulpaire et comme matériau de restauration définitif sur toute la marge distogingivale jusqu’au niveau du plancher pulpaire. Ce matériau respectueux de l’humidité interagit avec la salive et peut réussir dans les zones difficiles à restaurer où les matériaux conventionnels échouent. Après avoir placé et durci Activa Base/Liner, j’ai appliqué un mordant à l’acide phosphorique et un agent de liaison, puis j’ai placé un nanocomposite au niveau occlusal comme restauration permanente. Il s’agit d’une technique sandwich ouverte, Activa et le composite étant exposés à l’environnement buccal.
Le symptôme de légère sensibilité du patient a disparu en quelques jours et, à mon agréable surprise, une image de l’aile de la dent prise lors de la visite de rappel à 10 mois montre une restauration avec un joint marginal complètement intact. Le patient est à l’aise et extrêmement heureux, et je suis prudemment optimiste sur le fait que cette solution pourrait durer beaucoup plus longtemps que les traitements alternatifs que j’ai tentés dans le passé. Les matériaux de restauration modernes tels qu’Activa BioActive sont efficaces pour gérer les situations cliniques difficiles. Laissez la science parler !
Robert Ho
Le Dr Robert Ho est dentiste généraliste dans un cabinet privé à San Francisco où il exerce depuis plus de vingt-cinq ans.